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Marc Vasseur (Journal à quatre mains)

Sur la refondation des Gauches

19 Mai 2007 , Rédigé par Marco Publié dans #Résistance Politique

J’écoute, je lis, j’essaye d’y réfléchir, on m’interpelle sur l’avenir du parti socialiste si il en a un...  Je vous conseille pour ceux que ça intéresse de télécharger sur le site de France Culture, le cycle consacré cette semaine à cette recomposition  (19h30-20h30).
A ce jour, je suis intimement convaincu que le risque salvateur d’une implosion du PS est fort probable… à moins qu’on nous sorte le machin qui fige tout… « Après les municipales… mon bon », ce qui n’est pas exclu quand on connaît le poids des notables locaux pour qui, après tout, l’opposition n’est jamais une trop mauvaise chose pour eux… en gros « si Sarko a l’Elysée, nous on a les régions et les villes… ».
J’espère que le prochain congrès se fera sur des bases saines et le clivage interne et bien réel : économie de marché assumée/aucune alliance à exclure à priori VS politique de rupture/alliance à la seule gauche
. Ménager un pseudo pôle qui serait né au soir du référendum sur la constitution européenne, nous a conduit à un projet socialiste sans queue, ni tête… sans aucun bénéfice puisque ce « non » de gauche s’est évanoui le 22 avril à 20h…. il était par conséquent un peu tard pour tenter une ouverture plus au centre.
Aussi, J’espère que nous aurons le courage lors des législatives d’appeler à des désistements en faveur du modem quand son candidat sera le mieux placé.
L’union de la gauche, la gauche plurielle a vécu, j’en prends acte rien de plus. Et je ne vois pas au nom de quoi, le PS devrait rester au chevet d’un PC cliniquement mort. Si la gauche antilibéral veut peser et bien qu’elle s’en donne les moyens… sans me faire devin, je crois que sa seule chance de survie est de s’unir mais cela ne concerne pas… et je garde en souvenir ce vieil adage « un trotskiste une tendance, deux trotskistes… trois tendances ». Cette refondation à gauche n’est pas mienne mais en même temps elle n’empêche en rien la discussion… sauf si il y a, comme trop souvent, des préalables à de tels échanges… pour les béotiens de la chose politique… je les connais mes copains de gauche « on veut bien discuter mais avant tu dois lire trois fois Le Capital en marchant sur les genoux ».
L’enjeu pour le PS est bien là, soit se constituer comme une alternative de gouvernement  et s’en donner les moyens et la cohérence, soit se présenter comme un parti de stricte opposition… si tel est le choix qui devait être fait, j’ai bien peur que le PS mourra comme le Parti Socialiste Italien… lentement mais sûrement… avec ses éléphants et éléphanteaux…
Si une majorité des socialistes assume cette orientation, il ne faudrait pas croire qu’il sera temps par la suite de se choisir un(e) leader(se) , les deux sont profondément liés. C’est aussi la leçons à tirer des différentes scrutins présidentiels : un « chef », un parti, un projet
. Faire croire le contraire relève de la mauvaise foi. Depuis 74… cela s’est passé dans cet ordre… c’est la logique interne de cette élection si particulière.
Un autre élément doit être pris en considération et que le PS a été incapable de faire depuis 93… le renouvellement des têtes… l’UMP depuis 2002 a réussi cela et Sarkozy l’a même accéléré depuis deux ans. Si le gouvernement n’en rend pas totalement compte, loin s’en faut (tactique oblige jusqu’aux législatives) , il est à noter que le vieux de la vieille en terme ministériel… c’est Kouchner…
Repenser le PS, c’est aussi repenser le rapport au pouvoir
… bref aborder les sujets qui fâchent car je vois venir gros comme une maison que ceux qui vont nous vendrent cette fameuse rénovation dans les fédés sont en poste depuis 15-20 ans sans discontinuer et de quelques façons que se soient… ça n’a pas que du mauvais de faire les investitures bien avant les législatives…
Pour terminer ce commencement, je pense qu’on peut s’acheminer vers tripolarisation : un pole antibéral (extG, PC, une partie des Verts, ex-PS) – un pôle social/libéral ( Parti socdem, modem) – un pôle conservateur (UMP, FN à terme…). Sur ce dernier et malgré l’affichage d’ouverture, le discours de Sarko et de l’UMP est plus proche cette logique que d’autre chose. Je peux probablement me tromper mais croire que ce mois pré-législatives augure de l’avenir constitue pour moi une vision de l’esprit.
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