Déprime politique...
Ca fait déjà quelques années que j’ai un certain vague à l’âme concernant le monde politique… pour soigner ce état de fait, il a fallu du temps, trouver d’autres chemins, revenir d’un milieu qui trop souvent se plaît à regarder le monde à travers son seul prisme. J’ai plutôt bien réussi ce retour à cette vie de réels à travers la lecture, les amis, la musique et également en tentant de réussir une reconversion professionnelle.
En jetant un bref regard sur ces 5 dernières années, je pense avoir bien fait car rien, au fond, ne peut remplacer les moments qu’on peut passer avec ses proches. Bien sûr comme beaucoup de militant en proie à sa crise existentielle, on échappe jamais complètement à la politique ne serait ce que parce qu’on continue à espérer un monde moins sombre, un avenir plus serein.
De cette prise de recul, on est en mesure de ne pas trop s’égarer dans ses espoirs… c’est le cas ces derniers jours…. Malgré ce coup de blues, je relativise cette défaite que beaucoup semble souhaiter, nul doute qu’à titre individuel j’en aurai également quelques conséquences mais le petit Berlusconi ne va tout de même pas imposer un état de siège... Et somme toute, les plus mal lotis verront se rétrécir encore davantage leur horizon ; qu’en aux plus riches… et bien ils seront préserver de concourir à la solidarité nationale… pour l’immense majorité… on subira quelques désagréments… mais notre situation sera toujours « enviable » alors… la gauche aura, à mon avis, rater une occasion historique ; celle de revenir à ses fondamentaux sans pour autant fuir la réalité du monde et de ses règles (souvent absurdes) du jeu.
Au fond, c’est bien cela qui m’a fait prendre parti pour Ségolène Royal. Ségolène (ben ouais entre camarades), je veux juste te dire une chose (même si je sais que tu ne lis pas mon blog) : merci pour ton discours de vérité et de volonté… pour 2012… je te suis déjà… à priori. Non que je sois défaitiste… mais là… seule contre tout… ça devient injouable. On est malgré tout des millions à être fière de t’avoir comme candidate socialiste.
Voilà j’ai passé mon petit coup de calgon ; je regarde mon grand, du haut de ses 18 mois, sur ses rollers et Ivan qui le regarde avec admiration et envie. La vie est belle.