Erik Orsenna et L’avenir de l’eau.
Il y a quelques jours, j’ai reçu le dernier livre d’Erik Orsenna « L’avenir de l’eau. Petit précis de mondialisation ». A la vérité, j’étais particulièrement intéressé par cette problématique qui rejoint la question plus générale de l’urgence écologique. Père de trois enfants en bas age, je suis de plus en sensible à tout ce qui touche au devenir de notre écosystème et quelle planète poubelle allons nous leur laisser quand ils seront adultes.
Aussi le livre d’Erik Orsenna arrivait à point nommé. Par avance, je m’excuse des jeux de mots à deux balles.
Très médiocre scribouillard, c’est le premier ouvrage de l’académicien que je lis et je dois dire que son style est d’une grande fluidité… ça tombe bien pour un sujet sur l’eau… et j’ai pris un réel plaisir à le lire, sorte de récit d’un Kerouac transformé en « water-trotter » où les digressions vis-à-vis du sujet initial ne manquent pas.
Au fond, c’est peut être là le reproche principal que je ferais à ce livre… à trop vouloir vulgariser un sujet aride, Erik Orsenna prend le risque de faire passer son objet d’étude au second plan du fait d’un trop grande aisance littéraire. Si avec son voyage à travers l’Australie, la Chine, Israël… on sent bien que la problématique de l’accès à l’eau potable et surtout de son assainissement sera l’un des enjeux des prochaines décennies ; cependant on reste un peu sur sa faim sur le fond avec ce sentiment que parfois, l’auteur a trop voulu survoler les enjeux pour rester accessible aux personnes encore peu sensibilisées à l’impératif écologique du siècle en devenir.
Cependant, Orsenna fait bien de remettre en perspective que le réchauffement climatique global se traduira par des particularismes locaux, avec une raréfaction de l’eau encore plus grande pour les uns et une surabondance pour les autres. De même, il pose bien cette autre problématique liée à l’eau, celle des terres arables qui risquent de transformer durement certaines économies comme celle du Maroc, gros exportateur de fruits et légumes pour nos pays occidentaux.
Il est bien évidemment difficile de résumer un ouvrage de 400 pages en quelques lignes, et la question qui se pose quand on referme la dernière page d’un livre est de savoir si au final, on lirait ce livre.
Sans l’ombre d’une hésitation et malgré les manques du livre d’Erik Orsenna, je ne regrette pas un instant d’avoir passer quelques heures en compagnie d’un tel écrivain… car oui, d’un point de vue littéraire… ce fut un réel régal.
Pour vous faire une idée plus précise, vous pouvez aller sur son blog.