Fin de campagne tragique.

Du fond du cœur, je plains les candidats survivants qui au gré des marchés et des réunions doivent affronter les regards goguenards des électeurs. Beau spectacle offert par les instances dirigeantes du PS qui semblent plus promptes à « chasser la gazelle » que de tenter d’offrir une attitude combative face à Fillon.

Au demeurant, je savoure en fin connaisseur les retournements subtils opérés par les hérauts de la social démocratie… désormais, oser dire publiquement qu’on a appelé le leader du parti centriste est passible du tribunal révolutionnaire de l’orthodoxie socialiste. Que ces condamnations émanent de personnes comme Mélenchon, Fabius… certes, je peux le comprendre avec cette question qui malgré tout reste en creux : 29%+ rien = opposition à vie… mais bon passons… Non ce qui m’étonne c’est le volte face de DSK… là j’avoue que j’ai dû mal à comprendre la logique ou alors est ce un simple calcul stratégique visant au sein d’une coalition de l’immobilisme à maintenir Hollande coûte que coûte. Et dans un même élan, il nous dit que la direction a failli au cours de ces 5 dernières années… n’en était-il pas avec Fabius, Mélenchon et d’autres ?... Donc nous sommes d’accord, il serait aberrant de laisser perdurer trop longtemps cette direction défaillante.

Que Ségolène ait une attitude un peu ridicule à vouloir dénier la défaite en se réfugiant dans une novlangue de non victoire, soit. J’espère simplement que les causes de sa défaite seront posées sur la table en toute transparence et en toute liberté. Pour le reste je continue à penser que son diagnostic sur la société française est plutôt bon même si il doit être approfondi pour gagner en crédibilité surtout dans le domaine économique.

Enfin, je constate une chose, dans la course à la « rénovation », c’est la seule qui ose s’affranchir de certains tabous qui si on veut prétendre à gouverner un jour doivent être débattus en toute franchise : nouvelles alliances, insécurité, l’assistanat n’est pas une fin en soi, démocratie participative… Maintenant, j’avoue ma perplexité quand elle reçoit des soutiens affirmés de hiérarques socialistes au passé trouble… c’est aussi sur ce point qu’elle joue une part de sa crédibilité pour beaucoup de citoyens qui seraient tentés par l’aventure.

Je me répète mais je suis intiment convaincu que cette « nouvelle » gauche pour convaincre à l’avenir doit être également morale et éthique… le travail de refondation ne peut faire l’impasse sur ces valeurs, la cohérence idéologique est aussi à ce prix.