Un « grand homme »
Je me suis tâté longuement sur la teneur de mon post…. J’avais le choix ce matin… quelques lignes sur le parti néostalinien du petit père du peuple (oui je veux parler de l’UMP et de nicolas sarkozizi) ou encore sur la pugnacité de notre Générale des armées (MAM) mais je me suis dit que j’aurais encore l’occasion d’en reparler dans les prochaines semaines. Donc, je me suis dit… « ah ben tiens un truc sur Pierre Delanoé »… un grand homme dixit France Inter… cet élan fut renforcé par le long commentaire sur Europe 1 (je sais en tant que Bobo… ce n’est pas vraiment la radio qu’il me faut).
Donc notre grand homme du jour, mort, c’est Pierre Delanoé… pour ceux qui ne savent pas qu’il y était, juste un petit rappel. Le gars était parolier de son état, il a commis quelques chefs d’œuvres comme « L’Amérique » interprété par Joe Dassin, « France » qui a pour thème majeur le rafiot ou encore « le lac du Colémarat »… bref que du très bon… et à regarder la liste des exilés fiscaux (Halliday, Aznavour, Polnaref…) pour lesquels il a écrit… à n’en pas douter une seule seconde c’était un grand patriote comme on nous a dit sur Europe. J’allais oublié un détail intéressant sur le degré d’ouverture et de tolérance de ce monsieur, pour lui le Rap était une musique de sauvages primitifs…
Comme quoi on a vraiment les grands hommes qu’on veut… ouvertement réac et son commentaire sur le rap me fait dire qu’il y avait chez lui un bon vieux fond raciste mais qu’à cela ne tienne… C’était un grand homme… foutu pays, foutue époque où n’importe quel gugus qui a écrit des merdes pour de pseudos artistes tout au long de sa vie se voit canonisé au Panthéon de l’art et de la création… même Guy Carlier a versé sa petite larme, c’est vrai que pour ce dernier, le retournement de veste devient une seconde nature.
On me dira que qu’il n’est pas très élégant de cracher sur les morts et qu’il n’est pas très habile de vomir sur notre beau patrimoine de la chanson français de «qualité »… ça doit être mon coté vieux con, pour moi il y a Brassens, Brel, Ferré et quelques autres… le reste c’est mouais ou alors des tas d’étrons qui écorchent mes oreilles de choux.
Ca commence à me soûler sérieusement, cette flagornerie de bas étage à propos de tous et de n’importe quoi au niveau de la musique… les gens écoutent ce qu’ils ont envie d’entendre mais de grâce, ils arpentent suffisamment les émissions aussi débiles les unes que les autres… ah notre beau fils préféré de Michel Drucker… pour que je puisse éructer mon dégoût de ces moitiés de musiciens qui ne doivent leurs succès que par le miracle du matraquage médiatique…
Bon je m’en vais retourner écouter le dernier Rabih Abou Khalil… ça me calmera