Paquet fiscal… vrai mensonge, faux bilan.
Il y a deux ans, Nicolas Sarkozy pour faire taire toute critique sur son paquet fiscal n’avait que quelques mots pour le justifier… le bilan… et justement ce dernier est tout simplement mauvais.
Bien sûr, les ânes et contemplateurs de l’UMP ne tarissent pas d’éloge sur le succès inédit de cette fameuse loi TEPA... On se croirait revenu aux heures de l’URSS ou de la communication bushienne sur les fameuses armes chimiques irakiennes…
Pourtant loin d’un succès, Le Monde ou La Tribune sont à deux mots de parler d’un échec patent.
Hormis effectivement la question des droits de successions (est ce d’ailleurs une bonne chose ?), la baisse sur les prélèvements liés à l’ISF et la déduction des intérêts d’emprunt pour le reste c’est un fiasco… à un coût exorbitant, il faut le souligner.
Déjà à l’époque, les exonérations de charges sociales constituaient une aberration économique mais c’est encore pire dans un contexte de crise profonde… ah oui, la reprise est là sauf pour l’emploi où le bout du tunnel est encore loin…
Il est d’ailleurs nécessaire de rappeler que ce dispositif phare était censé donner corps au slogan à 1 euro du « travailler plus, pour gagner plus » et accessoirement faire passer en douceur les iniquités de cette TEPA essentiellement favorable aux plus riches.
C’est bien le seul « succès » notable de ce paquet fiscal, succès qu’on doit néanmoins relativiser puisque si le « bouclier anti-pauvreté » fonctionne à plein avec des remboursements proprement ahurissants (Le montant moyen des 100 plus gros remboursements est de 1,154 million d'euros (+ 89 % par rapport à 2007) et celui des 10 plus grosses restitutions est de 5,97 millions d'euros (+ 270 % par rapport à l'année précédente)). On attend en vain le retour de nos exilés fiscaux comme un certain Hallyday (malgré des émoluments forts généreux pour ce fameux concert gratuit du 14 juillet)…
Au final, cette loi était bien une mesure de visant à privilégier les plus riches en pénalisant encore un peu plus les classes moyennes et les classes populaires.
Gageons néanmoins que ce gouvernement de classes nous vendra dans les prochaines semaines du sang et des larmes pour combler un déficit qu’il a sciemment creusé pour le bénéfice de quelques uns mais financé par le plus grand nombre.
PS : je suis hyper à la bourre…