Burqa et Madrassa...
Oui le titre est volontairement racoleur et provocateur et j’entends bien qu’il y ait plus important comme sujets à traiter cependant il est sur le devant de la scène publique.
Alors non je n’avais pas envie de prendre de gants, et non l’idée qu’on puisse légiférer sur l’interdiction de la burqa en France, pays laïc et républicain, ne me choque pas. Alors certains me diront mais et les soutanes et autres, jusqu’à preuve du contraire c’est très majoritairement le fait des représentants d’une confession et pas d’un citoyen ou d’une citoyenne.
Il y a aussi le gros argument du « oui mais si on l’interdit, on les enferme définitivement »… hum… Très sincèrement, je doute que le port de la burqa aide à la communication avec l’autre. Et j’évite même de parler place de la femme, féminisme… là… je mets au défi quiconque de me démontrer que ce n’est pas une atteinte à l’image de la femme.
Au fait, j’ai une burqa chez moi, une vraie, c’est Marianne (ma compagne) qui l’avait ramenée d’un voyage en Afghanistan pour ouvrir une maison des femmes près de Kaboul. Par curiosité, je l’ai porté… c’est un réel choc, une expérience d’enfermement et de repli qui dépasse sa seule personne. Ah oui, je l’ai portée tout au plus 5 minutes…
Alors oui, aujourd’hui pour moi, il n’y a aucune ambiguïté, la burqa est une prison et je ne vois pas au nom de quoi on serait obligé de la tolérer. Notre politique d’intégration a failli et la gauche est en partie responsable (Manuel Valls a raison) néanmoins reconnaître ses erreurs n’obligent à pas se ranger insidieusement dans le camp des politiques communautaristes. Par « définition », ces dernières ne peuvent échouer car basées sur le repli sur soi.
Et si la France choisit cette voie du communautarisme… ne nous étonnons pas si demain, nous étions amenés à prendre position sur des Madrassas mais nous ne pourrions plus nous y opposer.