Poulets au chlore… j’en salive d’avance.
Dans un monde toujours plus injuste, il convient de prendre chaque bonne nouvelle comme une aumône de la main invisible… tiens… en tapotant, j’écoute d’une oreille distraite mon premier secrétaire… ah, on va déjà passer 10 minutes sur le fameux « êtes vous libéral »… aucun doute, on gagne en qualité et en visibilité au niveau du débat.
Je m’égare, je m’égare, revenons en à cette bonne nouvelle certifiée Label Rouge.
Donc l’Union Européenne va enfin autoriser l’arrivée des poulets américains chlorés…
C’est pas chouette ça… au « passe moi le sel, bobonne » on pourra rajouter « passe moi le poulet chloré, ma dinde ».
Je vous fais un petit rappel de cette technique ancestrale, nos amis Américains utilisent des substances chimiques dont le dioxyde de chlore pour éliminer les bactéries, en particulier les salmonelles et les campylobacters. Comme vous pouvez le constater, c’est uniquement pour notre bien.
Alors, pour une fois on ne pourra pas reprocher à nos politiques de ne pas s’être opposer à cette mesure… non ils l’ont fait mais manifestement, la Commission Européenne est revenu à la charge avec deux précautions supplémentaires : notre vaillant poulet devra être lavé à l’eau claire… ça vous rassure, j’espère et ce procédé sain devra être mentionné sur l’étiquette… ouff.
Avec cette avancée fondamentale dans la malbouffe, je suis certaine d’une chose le commissaire européen Günter Verheugen ne bouffera jamais de cette merde, à moins qu’il ne termine SDF dans je ne sais quelle ambassade… le consommateur… pauvre… bien davantage. Ne croyez surtout pas que je jette ce nom en pâture pour un lynchage de bon aloi, ce n’est certainement pas mon genre.
A la vérité, je m’interroge si ce brave homme n’a pas été touché par l'encéphalopathie spongiforme bovine il y a quelques années.
Après un truc comme ça, comment voulez vous que les citoyens n’aient pas quelques réticences sur le bien fondé de la construction européenne…
J’attends également avec impatience le communiqué de presse de Claude Allègre nous expliquant que nous ne sommes que des gros cons opposés au progrès et que cette génial invention n’a aucune répercussion sur l’homme… ben quoi… on a le recul nécessaire pour juger de l’impact de ce genre de truc sur la chaîne alimentaire et de ses conséquences sur l’humain.
Il n’y a pas à chier, nous vivons une époque formidable.